Transmission, petite histoire des objets des morts
En Compagnie des Barbares

Une photo jaunie, un cendrier cabossé, une armoire, des cassettes vidéo obsolètes, des lettres… La mémoire de l’enfance peut être réactivée par un simple objet, évoquant des choses bien différentes en fonction de sa propre histoire familiale, personnelle. Plus que le choix de l’objet (alors, on le garde ou pas ?), la question posée est plutôt celle-ci : quel(s) souvenir(s) décide-t-on de sauvegarder ou d’oublier ? Car la mémoire peut parfois être bien plus encombrante qu’un objet, surtout quand elle se heurte à l’histoire d’une nation, à ses silences et ses contradictions : l’exode des républicains espagnols, les survivants de la Shoah, la guerre d’Algérie… Qu’est-ce qui se transmet de générations en générations ? De quelles histoires, de quels non-dits sommes-nous issus ? Ce spectacle, écrit à partir de témoignages collectés par la metteur en scène Sarah Freynet, traite intelligemment de ces questions, sans pathos et avec beaucoup d’humour ! Et puisqu’on est chez vous (eux !), nous prolongerons la soirée et dégusterons les petits plats que vous aurez apportés… Peut-être y mettrez-vous quelques pincées de votre héritage culinaire ?

Créée en 2010, En Compagnie des Barbares s’est construite autour d’artistes d’horizons divers (auteurs, comédiens, musiciens, plasticiens, créateurs de lumière) en vue de proposer des spectacles sensoriels, d’installer des textes littéraires dans des dispositifs inattendus et interactifs. La compagnie fait entendre une écriture qui n’est pas nécessairement destinée au théâtre : poésie ancienne et contemporaine, fragments, listes, romans, témoignages, modes d’emploi érotiques...
Les Barbares font eux-mêmes leur musique, leurs installations plastiques et transportent avec eux leur univers débridé.

Par là, le site de la compagnie !